AfricAméricA et les artistes et artisans du Bel Air

A partir d’un premier financement de douze mille (12,000) $US de la Banque Interaméricaine Développement (BID), dès novembre 2007, le projet de « d’Actualisation du Répertoire des Projets Artistiques Artisanaux » permettait de réaliser une enquête approfondissant une première base de données obtenue en 2004 qui couvrait la zone métropolitaine.

Ainsi, une douzaine de jeunes étudiants du Bel Air ont été engagés sur une période de trois (3) mois afin de mener à bien cette activité.

De fait, l’enquête a pour objectif d’identifier les cibles du projet, de diagnostiquer les besoins et de définir les priorités par une approche participative.

Parallèlement, dès octobre, à partir d’une première rencontre qui s’est déroulée au cinéma Capitol réunissant des artistes et artisans, des organisations du Bel Air, des représentants de la communauté internationale, des autorités locales et des professionnels de la culture, étaient jetées les premières bases d’un Comité de Pilotage.

Depuis, ce comité se réunit tous les mardis, au local du CNDDR et plus récemment au bureau des Affaires Culturelles de la Mairie de Port-au-Prince.

Un premier résultat attribuable à ces efforts de structuration, est la création de l’Association « Koodinasyon Atis ak Atizan Bèlè » KAABÈL.

Le mardi 19 février 2008, un protocole d’entente a été signé entre la Mairie de Port-au-Prince et l’association KAABÈL ( Dossier de presse). Il s’agit d’une première dans le secteur culturel haïtien, caractérisé par l’individualisme et la dispersion des énergies, doublé d’une méfiance antédiluvienne vis-à-vis des autorités territoriales comme centrales.

Voir l'article du 20 février 2008 dans LE MATIN
(Photo : J. J. Augustin)

et l'article dans LE NOUVELLISTE du 22-24 février 2008.

Par ailleurs, sur le plan financier, la principale tâche de la Fondation AfricAméricA, opérateur officiel du CNDDR, se résume par l’identification des sources de financements et la recherche de partenariats au niveau des diverses agences de coopération internationale présentes en Haïti. Ainsi, un montage regroupant plusieurs bailleurs de fonds est actuellement en phase d’exécution.

Plusieurs signatures d’accords, sous formes de dons, seront bientôt annoncées publiquement.

Pour conclure, signalons que la Fondation AfricAméricA n’en est pas à sa première expérience avec la thématique de fond, constituée par la pacification des quartiers chauds, la réduction de la violence et la sécurité communautaire. En effet, en juin 2006, dans le cadre du Forum Transculturel, Sculpture en direct pour la Paix, une réalisation AfricAméricA en partenariat avec le DDR/PNUD/MINUSTAH réunissait devant le MUPANAH quatre sculpteurs dont Kossi Assou du Togo et les artistes récupérateurs vedettes du Centre-Ville André Eugène, Céleur Jean Hérard et Gyodo.

Depuis 2004, à travers divers projets, Ti Moun Kè Kontan, Solidarité artistes et PVVIH, Ti Lekòl Dwa Moun, Dwa Timoun / Pouvwa Penso, la Fondation AfricAméricA fait la démonstration d’une utilisation efficace de moyens artistiques dans le domaine du plaidoyer social.


Barbara Prézeau Stephenson
Coordinatrice