L’activité sculpturale en Haïti
Oeuvre de Eugène, sur le trottoir, à l'entrée de l'IFH
La diversité des pratiques sculpturales en Haïti, est un fait unique dans la région caraïbe.
Celles-ci découlent de plusieurs siècles de métissage des techniques et des traditions.
En effet, pratiques précolombiennes, européennes, africaines se mêlent d’une part, tandis que l’activité sculpturale en soi se développe à partir de la production utilitaire : objets quotidiens en bois (pilons à café, gamelles, cuillères), techniques d’assemblage dérivées de la construction de bateaux, de charpentes, de meubles, techniques de rivetage du fer blanc.
La taille de la pierre calcaire, telle que pratiquée à Rivière Froide, par exemple, est semblable aux techniques Tainos.
Celles-ci découlent de plusieurs siècles de métissage des techniques et des traditions.
En effet, pratiques précolombiennes, européennes, africaines se mêlent d’une part, tandis que l’activité sculpturale en soi se développe à partir de la production utilitaire : objets quotidiens en bois (pilons à café, gamelles, cuillères), techniques d’assemblage dérivées de la construction de bateaux, de charpentes, de meubles, techniques de rivetage du fer blanc.
La taille de la pierre calcaire, telle que pratiquée à Rivière Froide, par exemple, est semblable aux techniques Tainos.
Sculpture de Jose Delpé, de la Croix-des-Bouquets
Les méthodes ouest africaines pour le coulage du bronze, se retrouvent adaptées, simplifiées, appliquées dans la fabrication d’ustensiles (chaudron, écumoire) en fonte d’aluminium. Les arts de la forge du fer, de la taille du bois, sont également redevables à l’Afrique occidentale. Mais, l’apport de la statuaire religieuse chrétienne est toute aussi important. Cet héritage se manifeste par la posture verticale, une certaine rigidité hiératique ou plutôt, le refus de l’illusion du mouvement, une frontalité excessive; elle détermine également, l’échelle des œuvres.
La pratique des diverses méthodes de recyclage (métal, verre, plastique, tissus) se retrouve autant dans les multiples adaptations de la vie quotidienne dans son rapport à une économie de pénurie, que dans le contexte sacré : objets de culte vaudou, sanctuaires, accessoires et oripeaux, costumes et étendards.
La diversité de la praxis sculpturale haïtienne, est donc alimentée par un incessant aller-retour, de la vie populaire à l’art, de l’art à la vie…
La pratique des diverses méthodes de recyclage (métal, verre, plastique, tissus) se retrouve autant dans les multiples adaptations de la vie quotidienne dans son rapport à une économie de pénurie, que dans le contexte sacré : objets de culte vaudou, sanctuaires, accessoires et oripeaux, costumes et étendards.
La diversité de la praxis sculpturale haïtienne, est donc alimentée par un incessant aller-retour, de la vie populaire à l’art, de l’art à la vie…
Seul pays de la région à avoir développé des concentrations d’ateliers, rassemblés en villages : Noailles à Croix des Bouquets (le plus ancien), Rivière Froide, Rivière Cormier à Léogane, le Centre-ville et ses lakoufoumi, ou en quartier, Jacmel, rue Magasin de l’Etat, Haïti est de plus en plus l’île aux sculptures.
Au niveau international, depuis les Magiciens de la terre (Beaubourg, 1989), les Forgerons du vaudou, Sacred art of Haitian vaudou (UCLA,1995), exposition qui a notamment révélé le génie de Pierre Barra, le cycle d’expositions Sculptures Urbaines initié en Haïti par la Fondation AfricAméricA et présenté en 2003 au Congrès Annuel de l’AICA à la Barbade, plus récemment, Lespri endepedan au Frost Art Museum de l’Université de South Florida, la sculpture contemporaine d’Haïti s’affirme et le choix Actuel de Kwa Bawon de Maxence Denis (3ème Forum Multiculturel d’Art Contemporain, FOKAL et Institut Français) pour représenter Haïti à la Biennale de Venise (2005), renforce cette idée d’une dynamique sculpturale, actuelle dans son propos et efficace, quand à son adéquation à la réflexion post-moderniste mondiale.
La fête de la sculpture est un portail grand ouvert sur cette riche diversité, la nôtre.
INTERVIEW des sculpteurs avec Lourdes Garcia-Navarro (paru sur NPR) >>>
PROGRAMME de l'Institut Français d'Haïti >>>
Au niveau international, depuis les Magiciens de la terre (Beaubourg, 1989), les Forgerons du vaudou, Sacred art of Haitian vaudou (UCLA,1995), exposition qui a notamment révélé le génie de Pierre Barra, le cycle d’expositions Sculptures Urbaines initié en Haïti par la Fondation AfricAméricA et présenté en 2003 au Congrès Annuel de l’AICA à la Barbade, plus récemment, Lespri endepedan au Frost Art Museum de l’Université de South Florida, la sculpture contemporaine d’Haïti s’affirme et le choix Actuel de Kwa Bawon de Maxence Denis (3ème Forum Multiculturel d’Art Contemporain, FOKAL et Institut Français) pour représenter Haïti à la Biennale de Venise (2005), renforce cette idée d’une dynamique sculpturale, actuelle dans son propos et efficace, quand à son adéquation à la réflexion post-moderniste mondiale.
La fête de la sculpture est un portail grand ouvert sur cette riche diversité, la nôtre.
INTERVIEW des sculpteurs avec Lourdes Garcia-Navarro (paru sur NPR) >>>
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